Hypotension artérielle

 

De nombreux médicaments (notamment les neuroleptiques classiques) peuvent abaisser la tension artérielle.

Cet effet secondaire est le plus souvent bénin, mais il doit être pris au sérieux car il occasionne une sensation de fatigue qui peut alimenter la dépression.

Par ailleurs, il peut se traduire par de l’ « hypotension orthostatique » : la tension artérielle n’augmente pas comme elle le devrait lors du passage de la position couchée ou assise à la position debout, ce qui entraîne des sensations vertigineuses et donc un risque de chute.

Chez les patients présentant une maladie cardio-vasculaire ou chez les patients âgés, l’hypotension artérielle, surtout de survenue brutale (par exemple sous l’effet d’un médicament neuroleptique) entraîne une hypo-perfusion de certains organes, pouvant provoquer un infarctus du myocarde ou un accident vasculaire cérébral.

La première chose à faire est de réévaluer le traitement pour voir si l’on ne peut pas diminuer les doses ou diminuer le nombre de médicaments ayant le même effet secondaire.

Le traitement de l’hypotension artérielle repose sur des moyens non médicamenteux :

  • manger plus saler
  • porter des bas de contention
  • En cas d’hypotension orthostatique : se lever du lit par étapes ; se lever de la chaise lentement, en se préparant à s’asseoir à nouveau si « la tête tourne ».

 

L’Heptaminol (Hept-a-myl) a une efficacité faible et peut provoquer des effets allergisants. Il a été déremboursé.

S’il y a vraiment besoin d’un médicament (c’est-à-dire dans les hypotensions artérielles sévères), seul la Midodrine (Gutron) a une efficacité démontrée chez certains patients. (Prescrire, Nov 2013, T 33, n°361). Elle peut entraîner des AVC, des troubles mictionnels (rétentions d’urine), des troubles cutanées, des troubles digestifs, des insomnies.