Mesures non médicamenteuses

 

 • Mesures de neuroprotection : leur mise en place est fondamentale

 

• Auto-observation : 

Réalisation d’un « agenda de l’humeur » (par exemple, celui-ci) ou utilisation dune application (comme « DAYLIO ») afin de mieux connaître sa maladie et la faire connaître aux proches et à son médecin. Ceci est fondamental pour la prévention des rechutes et l’adaptation du traitement.

 

• Éducation thérapeutique :

Il arrive malheureusement que les patient(e)s dépressifs ou bipolaires soit laissé(e)s à eux-même, face à leur médicament, comme si le médicament suffisait au traitement. Cette situation occasionne de nombreuses rechutes, notamment par arrêt du traitement, par absence de soin des pathologies associées et par manque de soutien dans les moments difficiles.

Tout(e) patient(e) bipolaire devrait bénéficier d’Éducation Thérapeutique (ETP) pour parvenir à une connaissance approfondie de la maladie et des traitements ainsi qu’à une vrai expertise pour prévenir et gérer au mieux les rechutes. Certains patients peuvent acquérir cette connaissance par eux-même et avec leur médecin mais le plus souvent, il faut mettre en place d’autre moyens comme ceux proposés par certains Groupes d’Entraide Mutuelle (On peut en trouver un près de chez soi ici)  ou par certains services hospitaliers. Idéalement, il faut que le (la) conjoint(e) ou un proche soit associé à cet apprentissage.

 

• Psychothérapies individuelles. La thérapie psychanalytique favorise l’évolution de la personnalité du (de la) patient(e) pour permettre un fonctionnement plus économique. Les TCC permettent de soigner notamment les Troubles anxieux et les TOC. L’EMDR est efficace dans les États de Stress Post-Traumatiques.

 

• Hôpitaux de jour. Ces structures offrent des thérapies en groupe ciblées sur la psycho-éducation mais aussi sur toutes les pathologies associées (différents troubles anxieux, dépendances,…). Ils restaurent un rythme de vie et dynamisent les patients par la dynamique de groupe. Leur efficacité est souvent très grande.

 

• Centres de réhabilitation. Ces structures hospitalières proposent un bilan multi-dimensionnel du (de la) patient(e) , en explorant notamment la dimension cognitive, et mettent en place des remédiations.

 

• Visite d’infirmières à domicile. Une fois par jour, ou matin et soir, ces visites sont souvent très efficaces pour aider le patient dans la prise de son traitement, dans son alimentation. elles peuvent permettre d’éviter une hospitalisation.

• Aide ménagère.

 

• Mesures sociales : Arrêt de travail (à prendre dès le début de signes de rechute) ; Aide à la Vie sociale, Reconnaissance de la Qualité de Travailleur Handicapé, Allocation d’Adulte Handicapé (à demander à la Maison du Handicap) ; aides à la reprise du travail (avec des structures comme l’Adapt)

 

Mesures de protection. Lorsque la(la) patient(e) se met en danger matériellement et financièrement. Ces différentes mesures sont présentées ici.

 

 

Sauf dans les cas où la maladie est simple, sans pathologies associées et chez des patient(e)s bien entouré(e)s, la pris en charge doit mettre en œuvre toutes les ressources possibles et les faire travailler en réseau : patient, famille, médecin traitant, psychothérapeutes, infirmier(e)s, hôpitaux de jour, associations, etc.

Le trouble Bipolaire est une maladie chronique et doit être soigné comme tel, avec de nombreux moyens, d’ordre divers, comme pour la prise en charge du diabète.