Le petit-déjeuner doit être composé essentiellement de graisses et de protéines. En effet, rompre le jeûne par un apport de sucres (pain, céréales de petit-déjeuner, confiture, miel, fruits,…) est anti-physiologique : le taux de sucre dans le sang s’élève très rapidement, puis chute également rapidement, provoquant fatigue, anxiété, irritabilité, idées noires, voire sueurs et malaise. De plus, la faim réapparaît rapidement, ce qui conduit à manger davantage que nécessaire tout au long de la journée et à avoir une appétence accrue pour les sucres, ce qui entretient des fluctuations du taux de sucre dans le sang tout au long de la journée, avec les symptômes sus-décrits qui les accompagnent.
En conséquence, pour favoriser le traitement de la dépression, des troubles bipolaires, du burn-out et du TDA/H, le petit-déjeuner doit être impérativement constitué de protéines et de lipides essentiellement : Jambon, viande froide ; Poissons (même en conserve : maquereaux, sardines, …) ; Œufs si possible Blanc-Bleu-Cœur (dur, au plat, à la coque,…) ; Lentilles, pois chiches, haricots rouges, blancs, pois cassés, … (en salade, cuits la veille ou jusqu’à 3-4 jours avant) ; Fromage ; Miso en tartine sur du tartines beurrée ; Amandes, noisettes, cacahuètes (si pas d’allergie), … puis, éventuellement, tartine de confiture ou miel, fruit, à la fin du repas, en petite quantité comme un « dessert ».
Le jeûne intermittent (consistant à ne pas manger pendant 15-16h00) est très intéressant pour son rôle anti-inflammatoire. Le plus physiologique semble de supprimer le dîner mais cela est peu facile socialement. Supprimer le petit-déjeuner est plus pratique. Des études (Rong et al, 2019 ; Hanze et al, 2020 ; Yu et al, 2023) indiquent que la suppression du petit-déjeuner augmente le risque cardio-vasculaire, en augmentant le taux de LD cholestérol. Cependant, toutes les études sur le sujet sont chinoises. Le petit-déjeuner chinois n’est ni sucré, ni gras, ni salé et comporte traditionnellement du gruau de riz, des légumes, des légumineuses. Par ailleurs, le repas de midi est de plus en plus souvent pris à la hâte et avec des aliments ultra-transformés. On peut penser que les personnes ne prenant pas de petit-déjeuner « se rattrapent » sur le déjeuner. Supprimer un repas favorable à la prévention cardio-vasculaire au profit d’un repas néfaste pour la santé cardio-vasculaire semble constituer un biais notable de ces études.