Prévenir les rechutes

• Donner au cerveau les nutriments dont il a besoin, notamment Protéines, Omégas 3, Vitamine D, Iode, Magnésium.

• Bien connaître la maladie, avec l’aide du médecin, de groupes d’éducation thérapeutique.

• Bien connaître sa propre maladie pour prévenir les rechutes: Se connaître précisément pendant les intervalles libres pour avoir une référence personnelle de normalité ; Connaitre et reconnaitre ses signes avant-coureurs d’état maniaque ou de dépression ; Repérer les facteurs déclenchant les états maniaques et les dépressions. Pour cela, prendre l’habitude de s’auto-évaluer régulièrement, notamment grâce à un application comme Daylio  ou emoods (comportant moins de critères, moins complet mais plus facile à remplir).

• Se faire aider par l’entourage pour réagir le plus précocement possible face à une déstabilisation de l’humeur (Gérer un début de dépression ; Gérer un début d’hypomanie).

• Se convaincre que l’objectif est « l’euthymie », pour soi-même et pour préserver l’entourage. Se remémorer les conséquences néfastes des épisodes maniaques et la souffrance des dépressions. Ne pas vouloir se maintenir dans un état d’euphorie hypomaniaque.

• Éviter les causes de rechute :

• Mettre en œuvre les mesures pour protéger le cerveau

• Suivre scrupuleusement le traitement ; connaître les effets secondaires potentiels ; informer le médecin des éventuels difficultés

• Faire attention aux médicaments qui peuvent déstabiliser l’humeur :

Médicaments exposant à des épisodes maniaques, notamment :

  • Antidépresseurs : ne doivent être prescrits que dans certains cas et sous haute surveillance
  • Autres médicaments sérotoninergiques (antimigraineux Triptans ; Tramadol, …)
  • Décongestionnants vasoconstricteurs sympathomimétiques par voie nasale ou orale utilisés dans le traitement du rhume (Èphédrine, Pseudoéphédrine, Phényléphédrine, Naphazoline, Oxymétazoline,…)
  • Corticoïdes
  • Certains antibiotiques (Fluoroquinolone, Macrolides,…) ; Interféron alpha
  • Médicaments dopaminergiques utilisés pour traiter la maladie de Parkinson

Médicaments exposant à des dépressions, notamment :

  • Neuroleptiques
  • Antiépileptiques
  • Médicaments ayant un effet hormonal (des progestatifs ; traitements hormonaux des cancers hormono-dépendants,…))
  • Médicaments de l’acnée (Isotrétinoïne, Alitrétinoïne) ; Médicaments contre les mycose (Terbinafine)
  • Béta-bloquants
  • Médicaments du maintient de l’abstinence alcoolique (Baclofène, Acamprosate, Naltrexone)
  • Anti-Inflammatoires (Non Stéroïdiens ou Corticoïdes)
  • Un médicament de l’asthme (Montélukast (Singulair))
  • Des médicaments anti-infectieux : interféron alpha, anti-viraux
  • Certains anti-arythmiques (Dysopyramide (Rythmodan), Flécaïnide (Flécaïne),…)

• Ne pas consommer plus de 2 verres d’alcool par jour, cinq jours par semaine (10g = 1 verre de vin ou 25cl de bière à5°c), quelles que soient les circonstances.

• S’abstenir absolument de consommer du cannabis et autres substances (cocaïne, ectasy,…).

• Eviter le plus possible de mettre le corps et le psychisme à l’épreuve, même si cela est présenté comme positif (fêtes, défis professionnels ou autres, projet associatif porteur, pratique religieuse intensive, nouvelles thérapies (cryothérapie,…), jeûne,…). Au minimum : en diminuer la fréquence et repérer les signes avant-coureurs d’état maniaque (excitation psychique, bien-être majeur, impression que tout est possible, que l’on va être l’homme ou la femme de la situation,…) ou de dépression (tristesse, lassitude, ralentissement, perte du désir et du plaisir,…).

• Éviter la surcharge de travail et surimplication relationnelle (relations d’aide coûteuses,…).