Trouble du Spectre de l’Autisme de Haut Niveau (Syndrome d’Asperger)

Le syndrome d’Asperger est un trouble neuro-développemental se traduisant par des difficultés pour communiquer et interagir socialement. Un défaut d’analyse empêche les sujet atteint de ce trouble de décoder correctement les situations relationnelles. À ces troubles des relations s’ajoutent des intérêts spécifiques (passions ciblées qui absorbent le sujet) et parfois des comportements répétitifs. Le niveau intellectuel est normal ou, souvent, élevé.

Cette problématique est maintenant mieux connue. Le DSM V a abandonné l’appellation « syndrome dAsperger » et parlé de « Troubles du Spectre de l’Autisme » avec différents spécificateurs pour distinguer différentes formes. Certains sites, comme celui-ci présentent en détails cette problématique. La BD remarquable, « La différence invisible » de Julie Sachez est à la fois un exposé très complet sur l’autisme Asperger et un précis sur la manière de le vivre au mieux.

Le diagnostic repose sur l’anamnèse, différents tests, dont notamment le test de Mr et Mme RITVO (Ritvo Autisme and Asperger Diagnostic Rating Scale). Des bilans spécialisés, neuro-cognitifs, permettent de confirmer le diagnostic.

En psychiatrie générale, il est important de rechercher les TSA en cas de Burn Out, d’auto-mutilations, de Troubles du Comportement Alimentaire, de Troubles de l’identité sexuelle, de troubles du comportement (lorsque les stimuli sont excessifs, après une première phase de replis sur soi (« shut down »), le sujet peut être envahi par un sentiment de débordement cognitif et émotionnel (« met down ») qui le conduit à des comportements inadaptés socialement qui expriment sa détresse  (hurler, se rouler par terre, …). Le « shut down » peut être interprété à tort comme une position hautaine et méprisante ou pour un symptôme hystérique ou psychotique. Le « met down » peut être pris pour une crise d’angoisse ou un comportement caractériel).

Le TSA peut être la cause de ces troubles, ou, plus souvent, y être associé.

Il en est de même des troubles de l’humeur. Il peut exister en effet une association (« co-morbidité ») entre TSA et Trouble Bipolaire.

 

Par ailleurs, certaines patients ne présentent pas un TSA complet mais présentent des « traits » autistiques. Il est important de les mettre en évidence pour affiner le diagnostic psychiatrique et aider les patient(e)s à mieux se connaitre. Par exemple, le DSM V reconnait un « Trouble de la communication sociale pragmatique » pour les personnes ayant des difficultés dans la communication sociale verbale et non verbale mais sans comportements stéréotypés ni intérêts spécifiques.